Spectacle commémoratif
Rédaction : 1926
Publication : 1995 (Lansman, texte établi par l'Association Ghelderode)
Création : en néerlandais, 2 février 1927, Bruxelles, Vlaamsche Volkstooneel ; en français, 16 juillet 1998 (Villers-la-Ville).
Vlaamsche Volkstooneel, Salle Patria, Bruxelles, 1928, m. sc. : Johan de Meester.
(Photos © Hersleven, doc. AML)
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La guerre terminée, le capitaine François n'a qu'un désir : retourner au combat. Mais une voix mystérieuse, exaltant l'amour et le sacrifice, le fait renoncer aux promesses d'une brillante carrière militaire au profit d'une existence vouée aux pauvres et aux opprimés. Traîné devant le tribunal par son propre père, il est accusé de menacer l'ordre social par ses propos subversifs. C'est l'évêque qui sauvera sa tête. Sa vie religieuse est alors évoquée : on y entend François prêcher au peuple et aux oiseaux, on y voit mimer quelques anecdotes de sa vie, on y assiste à ses fiançailles avec "Mademoiselle la Pauvreté". François est fort attristé par le spectacle des hommes qui "ne voient de l'univers que les apparences". Il connaît alors, en ce moment de doute, l'épreuve de la tentation : le démon survient qui essaye de démoraliser le saint en démystifiant son idéalisme. Il est délivré par un ange venu à son secours et meurt en prières. Devenu pur esprit, il exprime sa confiance en l'avenir et rencontre en Orphée la préfiguration de son aspect sensuel, et en Parsifal sa dimension spirituelle. Le monde moderne est alors évoqué, dans toute sa violence et sous ses aspects les plus vulgaires, entraînant l'écroulement du décor. S'ensuit une ultime appel à la sainteté.
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