Mystère à jouer devant l'église de Woluwe-Saint-Lambert en Brabant 
 
Rédaction : novembre 1951-février 1952 
Publication : 1955 (Gallimard). 
Création : 14 juin 1952, Woluwe-Saint-Lambert, m. sc. : Joris Diels. 
 
 
 
Jeu de Marie la Misérable, Woluwe-Saint-Lambert, 1952, m. sc. : Joris Diels. 
(Photos © Gérard/AML) 
Marie la Cluse, jeune vierge dans la trentaine, a décidé de vouer sa vie à Dieu et aux pauvres, mais sa grande beauté allume la convoitise du jeune seigneur Eglon d'Arken dont elle repousse les avances. Au moment où Jean II, duc de Brabant, veut donner le signal des réjouissances populaires en buvant à la coupe d'or qu'il vient d'offrir au seigneur de Woluwe, on constate que celle-ci a disparu. Le duc quitte Woluwe pour quelques heures en ordonnant qu'à son retour le coupable soit arrêté et puni. Eglon d'Arken s'offre à remplir lui-même de cette mission. Repoussé une nouvelle fois par la Cluse, il la livre à la justice pour avoir découvert la coupe dérobée dans son sac de mendiante. Rostenduvel, le bouffon pervers de d'Arken, convainc la foule que la Cluse est une sorcière et mérite la peine capitale. Rapidement condamnée, la malheureuse est emportée vers le lieu d'exécution. Le bon baladin Foliant, du toit de l'église, sonne du cor pour alerter la suite ducale. Il est attaqué par Rostenduvel, mais réussit à le jeter dans le vide. Entre temps, la Cluse a été mise à mort. Les témoins du supplice sont consternés. Eglon d'Arken, abandonné de tous, est gagné par le délire. La suite triomphante du duc Jean II se heurte au cortège silencieux qui emporte la Cluse. Conduit devant le duc, d'Arken avoue son crime puis court se réfugier dans l'église. Les soldats se lancent à sa poursuite, mais une forme blanche leur barre le passage. La foule, reconnaissant Marie la Cluse, crie au miracle. Vêtu du manteau des pèlerins, Eglon s'en va implorer son pardon à Rome et à Jérusalem.