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La correspondance de Michel de Ghelderode compte des milliers de lettres, attestant d'une grande soif de communication, mais surtout de reconnaissance, voire d'amour. En regard de cette abondance, le nombre d'amis réels que l'auteur sut garder semble dérisoire ; le plus souvent, disputes, trahisons, déceptions, rancœurs venaient interrompre, parfois brutalement, les échanges les plus chaleureux.
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Relevons le cas d'Hervé Ameels (1882 - 1960), homme d'affaires, auteur occasionnel, d'abord grand ami et protecteur du jeune Ghelderode, il deviendra l'un de ses plus grands persécuteurs à cause d'un violoncelle prêté, égaré et jamais rendu.
Marcel Wyseur (1886 - 1950), docteur en droit, banquier, poète, connut avec Ghelderode une amitié inaltérable qui ne prit fin qu'à la mort du poète brugeois. Il existe, attestant des liens chaleureux qui unirent les deux hommes, une très belle correspondance. Auteur de recueils de poèmes tels que Les Cloches de Flandre, Le Zwyn, Les Beffrois au soleil, Wyseur communiqua à Ghelderode un amour aussi passionné qu'authentique pour la Flandre profonde.
Paul De Bock (1898 - 1986), avocat conteur, dramaturge et romancier apporta à Ghelderode une aide non négligeable au moment où celui-ci eut à affronter, à la Libération, les persécutions schaerbeekoises. Les deux hommes se connaissaient depuis 1918. Ghelderode conservera cette amitié jusqu'à sa mort.
Robert Van den Haute (né en 1910), archéologue, historien, collègue de Ghelderode à l'administration communale de Schaerbeek, est l'ami que Ghelderode a rencontré le plus souvent. Il se mettait fréquemment en quête de documentation pour son ami auteur aux derniers moments duquel il lui fut donné d'assister. Robert Van den Haute a été président de la Fondation internationale Michel de Ghelderode de septembre 1997 à décembre 2005.
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