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C'est à Ixelles que naît, le 3 avril 1898, le célèbre dramaturge. Il est le quatrième et dernier enfant d'Henri-Alphonse Martens, employé aux Archives Générales du Royaume, et de Jeanne-Marie Rans qui choisissent de le prénommer Adémar, Adolphe-Louis. Bien que de parents flamands, il est éduqué en français pour des raisons de promotion sociale. Sur le plan affectif, il est profondément meurtri par l'attitude d'un père autoritaire et marqué par les récits terrifiants d'une mère superstitieuse et craintive.
Ghelderode reçoit son instruction auprès des " messieurs-prêtres " de l'Institut Saint-Louis. C'est un adolescent timide et solitaire, doutant de lui-même. Il est de santé fragile, handicapé par de fortes crises d'asthme qui ne lui laisseront que peu de répit tout au long de son existence.
A 16 ans, une atteinte aiguë de typhus lui fait frôler la mort. Cette expérience tragique, qui laissera des traces dans tout son oeuvre, l'oblige à arrêter ses études. Ghelderode s'inscrit alors au Conservatoire de Bruxelles pour y suivre des cours d'alto qu'il abandonne bien vite. Il tient, dès 1917, une chronique artistique dans un hebdomadaire de la capitale, Mercredi-Bourse.
Dès 1918, le jeune auteur commence à signer ses oeuvres Michel de Ghelderode nom qui ne deviendra cependant son patronyme officiel qu'à dater de 1930.
1. Ghelderode le jour de sa première communion à l'Institut Saint-Louis de Bruxelles, le 10 juin 1909. (Photo doc.AML - d.r.)
2. Ghelderode avec son alto, élève au Conservatoire royal de Musique de Bruxelles, vers 1916. (Photo doc.AML - d.r.)
3. La famille Martens photographiée vers 1914 ; Ghelderode est assis entre son père et sa mère. (Photo coll. ULB)
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