Après les outrages vient le succès. Les œuvres de Ghelderode sont l'objet d'un engouement soudain. Paris connaît en effet, de 1949 à 1954, ce qu'il est convenu d'appeler la "ghelderodite aiguë" après la découverte par Catherine Toth et André Reybaz des textes flamboyants de l'auteur. 
Son théâtre complet est ainsi publié chez Gallimard, ses pièces commencent à être jouées un peu partout dans le monde. Ghelderode devient un auteur connu, sujet de thèses, d'ouvrages, d'interviews, d'émissions télévisées. En 1956 sont publiés Les Entretiens d'Ostende, version imprimée, revue et corrigée par Ghelderode, des huit émissions que lui a consacré la Radiodiffusion Télévision Françaises en 1951. 
En 1960, la ville d'Ostende, tant appréciée par Ghelderode qui y a fait de fréquents séjours, lui rend un vibrant hommage. Ces "vigiles de l'Amitié" n'effacent pas l'amertume et la rancœur d'avoir été privé d'honneurs, comme celui d'entrer à l'Académie royale de langue et de littérature françaises. 
Ghelderode passe les derniers moments de sa vie dans une grande solitude, tempérée cependant par les lettres de quelques amis fidèles et adoucie par la présence de son épouse. 
Il s'éteint le 1er avril 1962, sans se douter que sa désignation pour le Prix Nobel était à l'étude. 
 
1. Michel et Jeanne de Ghelderode au bord de la mer, à Ostende, fin des années '50. (Photo Hensler, carte postale, d.r.- doc.AML)