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Amateur de musique depuis son plus jeune âge, au point d'entreprendre des études d'alto, vite abandonnées, Ghelderode n'a cessé d'accorder une grande importance à l'élément musical dans son œuvre entier : la musique inspire ses créations, leur imprime leur propre cadence, souligne ou crée l'action dramatique.
Aux dires du dramaturge lui-même, c'est la Pavane pour une infante défunte de Maurice Ravel qui a accompagné la composition d'Escurial. Ce sont cris, rires et halètements qui, bien souvent, jalonnent l'action scénique comme dans Magie Rouge et La Farce des Ténébreux.
Que l'on songe à des pièces aussi différentes que Masques ostendais, Pantagleize, Hop Signor ! ou Marie la Misérable, musiques populaires et hurlements de foules sont omniprésents dans leur univers coloré et sans cesse en mouvement.
Rien de surprenant dès lors à trouver, parmi l'abondante production de l'auteur qui semble exceller dans tous les genres, quelques œuvres plus spécifiquement liées à la musique. Cependant, lui-même n'a pas pris ces œuvres - le plus souvent de dimensions modestes - très au sérieux si l'on en juge par le ton, presque systématiquement gouailleur ou parodique, et le contenu, souvent apparenté à la "zwanze" bruxelloise.
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